03 10 07La Tonalite D Un Texte
Certains textes provoquent le rire, la tristesse, l’exaltation, une émotion esthétique… ces textes ont un ton, c’est-à-dire des caractéristiques qui induisent un état affectif particulier.
Exemple :
En cas d’incendie : n’attendez pas que le feu s’arrête de lui-même, cela risque de durer trop longtemps. Hâtez la combustion, en arrosant, avec un tonneau d’essence. Puis jetez dans le foyer tout ce qui est menacé ou risque de l’être et tout ce que vous trouverez alentour.
Plus vite le combustible sera détruit, plus tôt le feu s’arrêtera. Mais attention aux voisins… qui peuvent toujours appeler les pompiers.
Francis Blanche, Les pensées, 1984, Le cherche-Midi éditeur
1) Quel est le ton de ce texte ?
2) Ce texte utilise-t-il la fantaisie verbale ou l’absurde ? Justifiez votre réponse.
Les différents tons :
Le ton comique :
Il provoque l’amusement, le rire.
Les formes du comique jouent sur la fantaisie verbale, la caricature, l’effet de surprise ou le raisonnement par l’absurde.
Procédés utilisés : jeux de mots, de sonorités, répétitions, énumérations, comparaisons amusantes, noms inventés ou déformés, exagérations, propos absurdes, familiers.
Le ton ironique :
Il dénonce au second degré quelque chose d’inacceptable. Il critique d’une manière indirecte.
Une connivence s’établit entre l’auteur et le lecteur.
Procédés utilisés : antiphrases, juxtapositions, exagérations, atténuations déconcertantes, mots à valeur négative, périphrases et appellations insolites.
Le ton tragique :
Il suscite une émotion née de la conviction intime qu’il n’y a plus d’issue.
Il exprime le pessimisme, la marche inéluctable d’un destin fatal qui voue l’homme à la mort.
Procédés utilisés : champs lexicaux de la mort, de la souffrance, des passions destructrices (la haine, l’amour, la jalousie…), des sentiments héroïques ; alexandrins.
Le ton pathétique :
Il déclenche un sentiment d’attendrissement et cherche parfois à émouvoir jusqu’aux larmes.
Le ton