1. Images des femmes dans la littérature traditionnelle africaine
Introduction:
Lorsqu’on parlera des rôles de la femme ou des femmes dans la littérature, et à fin d’établir un point de départ à notre étude, on commencera en faisant un appel : on ne pourra pas parler en généralisant ou en globalisant puisque de là, on rejettera et méprisera toujours les autres. La typification ou la stéréotypification de la femme ou des femmes n’est plus qu’une chosification qui est, à l’origine et au fond de la question, un procès intellectuel fixé sur les bases de l’inégalité. Ceci dit, faudra-t-il accepter qu’il y ait des genres littéraires (existants dans toutes les civilisations du monde) qui les rejoignent, toujours nuancés pour le fait d’être femme.
Il faudra dire que la littérature africaine (en générale) et la littérature féminine (en particulier) est toujours de « réaction » ; de réaction contre les coutumes, contre le traitement de la part du colonisateur et de plus, contre son compatriote : un cri silencieux qui est pour le changement. Ces réactions seront analysées tout au long de l’étude qui nous occupe. On fera alors, un parcours de cette (r)évolution. Il faut dire donc que la production de la thématique des écrivaines africaines (et de plus, elles-mêmes) sera fondamentalement marquée par la récente histoire africaine (traditionnelle, colonialiste et des indépendances) et qu’on pourrait en classifier comme : ombre, silence et exil.
Des femmes à l’ombre ? La littérature traditionnelle a projeté de la femme, une image représentant la pulsion élémentaire et contradictoire de cette société groupale et surtout, dualiste : aimée et crainte, mère castratrice et nutritionniste, elle est le symbole de la vie et la mort. En tant que mère, elle est porteuse de la vie mais aussi des différentes maladies et d’autres circonstances négatives. En tant qu’éducatrice, elles seront chargées de transmettre la