Le premier tour de l'élection présidentielle est joué.
Sur les 10 candidats qui étaient en lice, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou, Eva Joly, Phillipe Poutou, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, et Jacques Cheminade, les 44 millions et demi d'électeurs français appelés aux urnes en ont désigné deux pour l'affrontement final.
Le 6 mai prochain, la France devra donc choisir entre le socialiste François Hollande, arrivé en tête de ce premier tour, et le président-candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy.
Reste à savoir comment les voix de l'extrême-droite, du centre et de la gauche radicale vont se reporter. La percée record de Marine Le Pen va perturber la donne et le ou les débats entre les deux candidats du second tour.
François Hollande dispose déjà du soutien de Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly et Philippe Poutou. François Bayrou ne s'est pas encore positionné.
Le taux de participation de ce premier tour de scrutin se situe aux alentours de 80,3%. C'est moins qu'en 2007 (83,7%), mais plus que ce que les experts prévoyaient
François Hollande
Jamais aucun candidat socialiste n’a été aussi près du palais de l’Elysée que François Hollande depuis la victoire de François Mitterrand il y a 31 ans. Et comme Mitterrand en 1981, Hollande se présente comme le candidat du changement après des années de droite au pouvoir.
“La victoire ce sera le 6 mai pour la France et pour la République. Merci, merci d‘être venus si nombreux, merci de votre enthousiasme.”
A 57 ans, Hollande fait face au plus grand défi de sa carrière politique, qu’il a partagé entre la région rurale de la Corrèze et l’appareil du PS, qu’il a dirigé entre 1997 et 2008.
Malgré les victoires des élections européennes et régionales, il doit encaisser l‘échec du OUI à la constitution européenne, qu’il soutient, lors référendum de mai 2005 et n’a jamais remporté des législatives pour le PS.
Jamais ministre, mais toujours près du pouvoir, ce diplômé de l’ENA,