Partie 1
La démarche des sciences sociales

2015.01.27
Shira Havkin, dans la mise en place de sa thèse, se confronte à des points politisés → la spécificité de la démarche sociologique, c'est de se confronter à des termes qui ne sont jamais neutres, qui renvoient à des univers de sens extrêmement différents. Les faits sont toujours chargés d'une certaine théorie. Cf. Kuhn, philosophe américain. « Les faits ne sont jamais que des faits ». Deux axes dans cette partie :
→ La question de la scientificité
→ La question de la neutralité

Contrairement à d'autres sciences, l'un des problèmes principaux, c'est que les sciences sociales ne vont pas avoir un monopole sur les représentations de la société, ni sur l'analyse de problématiques sociales et politiques. Les problématiques sociales et politiques vont intéresser tout un univers d'acteurs qui vont produire différents types de représentations, à travers différents médiums. Sciences sociales s'inscrivent dans un champ déjà très chargé, et doivent se faire une place. Par exemple, en philosophie, en art (cinéma, musique), dans la littérature, dans les journaux (quotidiens ou magazines, qui vont proposer des manières d'analyser des problématiques sociales.) → Entourés de différentes matières de représenter du social. Quelle est la différence entre ces représentations et celles du monde social ? Volonté scientifique.
⇒ Étude de documents : quelle est la problématique sociale? Comment elle est traitée ? Ce qui les distingue d'un article avec une volonté scientifique.
De sang-froid, de Truman Capote. Deux personnes qui ont assassiné une famille de quatre personnes. Histoire vraie. → Méthode : faire des entretiens, avec des voisins, des personnes de l'entourage, avec les deux meurtriers alors qu'ils étaient en prison. Démarche pas très éloignée d'une démarche sociologique, car travail de terrain extrêmement large, extrêmement détaillée.