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QUESTION: EN QUOI CES TEXTES SONT-ILS DES EXTRAITS DE COMEDIE?
Texte A: Le médecin malgré lui, scène d'exposition, Molière (1666)
SGANARELLE, MARTINE, en se querellant.
MARTINE: Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai ?
SGANARELLE: Tu as menti, j’en bois une partie.
MARTINE: Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.
SGANARELLE: C’est vivre de ménage .
MARTINE: Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais.
SGANARELLE: Tu t’en lèveras plus matin.
MARTINE: Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.
SGANARELLE: On en déménage plus aisément.
MARTINE: Et qui du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer, et que boire.
SGANARELLE: C’est pour ne me point ennuyer.
MARTINE: Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec ma famille?
SGANARELLE: Tout ce qu’il te plaira.
MARTINE: J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.
SGANARELLE: Mets-les à terre.
MARTINE: Qui me demandent à toute heure, du pain.
SGANARELLE: Donne-leur le fouet. Quand j’ai bien bu, et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.
MARTINE: Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
SGANARELLE: Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît.
MARTINE: Que j’endure éternellement, tes insolences, et tes débauches ?
SGANARELLE: Ne nous emportons point ma femme.
MARTINE: Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ?
SGANARELLE: Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’âme endurante : et que j’ai le bras assez bon.
MARTINE: Je me moque de tes menaces.
SGANARELLE: Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire.
MARTINE: Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.
SGANARELLE: Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose .
MARTINE: Crois-tu que je m’épouvante de tes paroles ?
SGANARELLE: Doux objet de mes vœux, je vous frotterai