14 - Qu’est-ce que la dyscalculie ?
En CE2, Julie continue à écrire les nombres quatre cent quatre-vingt treize « 4008013 », se contentant de juxtaposer les différents nombres qu’elle entend. Cet exemple est l’une des manifestations possibles de la dyscalculie. Car ce terme désigne en fait une large panoplie de troubles différents, d’autant que les spécialistes eux-mêmes, orthophonistes ou neuropsychologues, ne s’accordent pas sur sa définition.
Il existe donc plusieurs écoles sur le sujet : trouble limité à la fonction calculatrice pour les uns, allant jusqu’aux troubles du raisonnement logico-mathématiques pour les autres. « Il n’y a pas de consensus à l’heure actuelle sur la définition de la dyscalculie » , confirme Irène de Zotti, professeur de mathématiques et psychologue cognitiviste, pour qui il s’agit avant tout de difficultés dans l’apprentissage du nombre et des opérations.
On peut la définir comme une association de troubles du calcul touchant différentes opérations mentales :
• Les regroupements, les tris
• Les appariements
• Les sériations
• La correspondance terme à terme
• La conservation de la quantité continue, discontinue • L’énumération
• L’itération
• Les algorithmes
• La numération
• La résolution de problèmes
Certains enfants explique-t-elle, ne parviennent pas à comprendre ce qu’est un nombre : incapable d’établir un lien entre le symbole et la quantité, il leur est impossible par conséquent de comparer deux valeurs, d’évaluer de petites quantités et de maîtriser le système numérique, compétence que l’on considère comme devant être acquise à la fin du CM2.
Bien sur, ces difficultés peuvent se rencontrer chez tout enfant en phase d’apprentissage ; elles s’effacent au rythme des progrès et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Chaque enfant à son propre style d’apprentissage ; il ne faut donc pas hésiter à recourir à différentes approches et proposer plusieurs formes d’explications.
Ce qui distingue la dyscalculie, justement,