1914-1918 : Les franais engags dans une guerre totale
Plan détaillé d’une composition
La Première Guerre mondiale, qui s’ouvre avec l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, se prolonge à la surprise des principaux protagonistes et prend des aspects nouveaux, ignorés dans les conflits précédents. La mobilisation de toutes les ressources disponibles qu’elles soient humaines, économique et financière, militaires… est sans précédent. C’est la première guerre totale. De plus, dans ce conflit vécu comme une croisade contre l’ennemi, une lutte de la civilisation contre la barbarie, il faut encadrer et mobiliser la population, toute la population. L’objectif est de « tenir » au front mais aussi et surtout à l’arrière. Il convient d’ailleurs de ne pas opposer schématiquement ces espaces et au contraire d’envisager les relations multiples qu’ils entretiennent C’est ce que nous tenterons de faire en nous interrogeant sur la façon dont les Français ont vécu la Grande guerre et surtout sur la manière dont ils on su « tenir » dans une guerre longue et difficile. Nous évoquerons d’abord le sacrifice des combattants, évidemment indispensable et éminemment traumatisant pour mieux montrer ensuite comment les civils, ceux du « front intérieur » ont aussi eu leur rôle à jouer dans cette guerre d’usure. Enfin, c’est dans la relation complexe entre les Français, dont la cohésion est assurée par l’Etat, qu’il faut chercher les raisons d’une communauté d’intérêts issue de la « culture de guerre ».
I. L’enfer des tranchées : le sacrifice des combattants ← Mobilisation massive de la population masculine pour le front : +8M d’hommes (90% des classes 1914-1917 sont mobilisées, appel aux réservistes, appel aux volontaires, aux populations des colonies)
? La découverte de la barbarie ← Violence des combats ( Tranchées, bombardements, offensives meurtrières ( brutalisation des comportements (ex corps à corps à la pelle, pioche, moindre respect de la « trêve