2) De la physique à la métaphysique. De l’être à l’étant.
Or si tout est en mouvement, rien n’est en mouvement. C'est-à-dire que pour penser ce devenir j’ai besoin de passer par une référence qui serait la stabilité. Mais cette stabilité, je ne peux le trouver dans le monde sensible (qui par définition est en devenir). Elle se trouve donc dans le monde intelligible (univers des concepts). Ce qui est stable ce n’est pas la pomme mais la définition ; le concept de pomme et cette définition j’en ai besoin pour pouvoir dire « la pomme a pourrie ». Il faut bien que je présuppose une entité idéale que je vais appeler « pomme » et dont je peux mesurer les états successifs. Sans cela on n’aurait pas à faire à des états successifs d’un même objet mais des objets sans cesse différents.
Evidement ce n’est pas le concept de pomme qui va intéresser les philosophes mais des concept qui engage l’homme et la cité. Exemple le concept de justice (Gorgias), d’amour (Banquet), de courage (Lachès)
Il y a un double enjeu dans cette recherche :
-d’une part j’ai besoin du concept de justice pour pouvoir retrouver la justice sous ses différentes formes concrètes. Exemple : dans le « lachès » en revendiquent un héritage clairement ionien, Socrate rappel à lachès que si on ne commence pas par poser des concepts fondamentaux on a vite fait de tomber dans des confusions. Exemple si on défini pas une ligne le risque est de produire à partir du sensible (comme confondre air et surface)
-D’autre part, je ne dois pas tomber dans le relativisme « la justice ça dépend des gouts ».
Conclusion : donc au delà des étant j’ai besoin pour pouvoir penser leur devenir de la