20081007A
1] Question de synthèse
Le corpus présenté comporte quatre extraits d'oeuvres de genres variés. Trois d'entre elles appartiennent à des auteurs classiques du XVII° siècle. L'extrait de l'oeuvre Clio de Charles Péguy, lui, date de 1932 et s'interroge sur les nouveaux visages du personnage de Tartuffe créé par Molière. Nous comparerons les caractéristiques de celuici dans l'extrait de la comédie éponyme de Molière avec celles du personnage de la fable de La Fontaine et avec le personnage d'Onuphre dont La Bruyère dresse le portrait.
Tout d'abord, les trois auteurs mettent en avant l'attitude religieuse de leur personnage. En effet, Orgon, dans sa tirade, extraite de l'acte I, scène 5 de la comédie Tartuffe créée par Molière, précise par le complément de temps « chaque jour » (v.1)le zèle religieux du personnage évoqué également par le complément « ardeur »
(v.4). De même, La Fontaine, dans sa fable intitulée « Le Rat qui s'est retiré du monde », présente le rat comme
« un dévot personnage » (v.13) Enfin, La Bruyère, comme Molière, dans le portrait d'Onuphre extrait de l'oeuvre Les Caractères, met en avant le caractère ostentatoire de la dévotion du personnage notamment à partir de ses lectures édifiantes comme le montre le titre des oeuvres, par exemple, « le Chrétien intérieur » (l.15). Ce caractère ostentatoire rappelle le désir d'être vu des différents personnages. La Bruyère précise ainsi que « si
[Onuphre] entre dans une église,il observe d'abord de qui il peut être vu »(l.2122). De même, Orgon indique que Tartuffe se place « visàvis de » lui (v.2) et agit toujours « à [ses] yeux » (v.16) même s'il n'en perçoit pas les implications. Ce caractère ostentatoire de la pratique religieuse se marque aussi dans l'excès du comportement. Orgon évoque les « grands élancements » de Tartuffe, ce qui révèle son absence de discrétion.
De même, La Bruyère indique qu'Onuphre « pousse des élans et des