24 05 10textes Pr Enseignonsbe 1
Septembre
Texte 1 : L’usage du baladeur
Octobre
Texte 2 : Le tabac et le lait maternel
Novembre
Texte 3 : La famille
Décembre : en guise de révision
Texte 4 : L’électronique renforce la solitude
Janvier
Texte 5 : L’utilisation du laser
Février
Texte 6 : La BD africaine
Mars
Texte 7 : La valeur éducative des images
Avril
Texte 8 : Le silence
Mai
Texte 9 : La fin de l’enfance
Juin : en guise de révision
Technique : repérer les paragraphes, poser la question adéquate, y répondre puis articuler les différentes réponses.
Au cours d’un entretien sur la non-violence avec un de ses amis, Gilbert Cesbron avoue qu’il eut, dans sa jeunesse, beaucoup d’admiration pour l’héroïsme militaire, mais qu’il découvrit peu à peu l’existence de plusieurs sortes de courage.
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Il n’existe pas qu’un seul courage, le fameux courage des braves ; mais il existe des courages : le « courage de papier », celui dont parlait Mauriac, et qui consiste à écrire, parce qu’on les croit vraies ou utiles, des choses qui peuvent vous valoir des ennuis ; et puis « le courage de feu », ce courage qui fait qu’on va au devant d’un risque de souffrance et de mort ; enfin il en existe un troisième qui, à mes yeux, est le courage des courages : je l’appelle le « courage de pierre », parce qu’il conduit un personnage en prison pour ses convictions non violentes. Mais surtout, il est acculé au mépris des autres – et c’est pourquoi ce courage-là est beaucoup plus exigeant. La certitude d’être incompris est finalement une épreuve plus grave que celle d’être blessé.
Très longtemps on a confondu la non-violence avec le pacifisme bêlant, et le pacifisme – bêlant ou non – avec la lâcheté. La non-violence semblait le contraire même du courage alors qu’elle exige plus de courage que n’en requiert la violence. D’abord parce que nous avons des tendances à l’agressivité et la violence satisfait en nous bien des