3 Lecons sur la société post....
I - Les quatre grandes ruptures qui ont conduit à l’épuisement de la société industrielle.
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La première réside dans la révolution technologique de l’informatique puis de l’internet. La deuxième rupture est sociale: il existe une « complémentarité » entre le nouveau type d’organisation du travail et les technologies de l’information, qui permettent une adaptation plus souple à la demande. Elle favorise la polyvalence et elle réduit la part d’emploi affectée au personnel d’encadrement. Simultanément, on assiste à une hausse de la valeur travail : en un siècle, le salaire ouvrier a été multiplié par sept. C’est donc sur le travail que l’on peut réaliser les économies les plus importantes et, contrairement aux espoirs de Jean Fourastié, qui voyait dans l’avènement des services le moyen de libérer l’homme de la fatigue, on constate l’augmentation du stress et des désordres physiques et mentaux. La troisième révolution est culturelle : la société industrielle a subi le contrecoup de mai 68. Ce mouvement, considéré dans sa dimension internationale, a marqué une rupture avec le fonctionnement de ces trois institutions que sont la famille, l’usine et l’école. Sous la poussée de l’individualisme, leur légitimité autrefois innée doit désormais être acquise. La quatrième rupture réside dans la prise du pouvoir, au cours des années 1980, de la bourse sur le management des entreprises. Par le biais des stock-options, les patrons ne sont plus salariés mais actionnaires, et ils se comportent comme tels. Les raiders qui attaquent une entreprise pour la revendre en tranches créent sans doute de la valeur, mais au prix d’une rupture de contrat : le capitalisme actionnarial trahit des engagements implicites en licenciant les anciens salariés ou en ne renouvelant pas les contrats des sous-traitants.
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II - La cinquième rupture : la mondialisation. Pourquoi la majorité des pays pauvres restaient-ils