4 Street Art FEDEL
LE STREET ART
A L’HEURE DE SON INSTITUTIONALISATION
Astrid Fedel
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Résumé
A partir de la réflexion « pouvoir de la culture » à l’occasion du forum d’Avignon 2013 et de l’exposition du musée de la Poste cet automne 2012 Au-delà du Street Art une réflexion à propos des artistes de l’art urbain a émergé dans mon esprit. Cet art qui durant de nombreuses année fût considéré comme illégitime et indigne du marché de l’art, d’avantage assimilé à la délinquance qu’à la création. Cet art contestataire souvent altermondialiste et parfois violent se voit aujourd’hui ouvrir les portes des musées. Le street art gagne donc aujourd’hui un nouveau public de par son entrée dans les musées son message acquiert une nouvelle portée. Pourtant en s’institutionnalisant, la portée du message ne perd-t-elle pas justement en crédibilité ? Que devient ce message une fois intégré aux circuits de l’art qu’il a depuis son origine violemment critiqué ? Voici les questions qui ont guidées ce dossier construit autours de deux axes. La premier axe sera consacré a identifier les fondements du street art et les aspects qui participèrent à sa singularité. Le second concerne les bouleversements que l’institutionnalisation aura imposés au mouvement l’obligeant à une autoréflexion plus profonde.
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Du 21 au 23 novembre se tiendra le Forum d’Avignon, édition 2013 consacrée au pouvoir de la culture. Après le retentissant succès de l’exposition « Au delà du street art » au Musée de la
Poste cette automne et à la veille de l’ouverture au Musée d’Art moderne de Paris de la grande exposition « The Political Line » consacrée à l’œuvre de Keith Haring, un des premiers artistes à populariser le mouvement, il semblerait que le Street Art ait acquis légitimement sa place dans la réflexion sur le pouvoir de la culture en 2013 et ce notamment dans la section « nouvelle forme de culture ». Mais avant toute chose, nous proposerons une brève chronologie des arts de rues à travers trois notions