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Né à Bonn, en 1770 Beethoven grandit dans un environnement stimulant, bien que pas toujours heureux. Les signes précoces de son talent musical furent exploités de façon assez rude par son père, chanteur dans la chapelle de la cour de Cologne. Il effectua au printemps 1787 un bref voyage à Vienne, où il rencontra Mozart. En novembre 1792, Beethoven se rendit une nouvelle fois à Vienne pour y étudier avec Joseph Haydn. Il ne devait plus quitter la capitale autrichienne. Les œuvres composées ensuite, dans les premières années du XIXe siècle, montrent qu'il avait parfaitement assimilé le style classique viennois.
La période s'étendant de la symphonie n° 3 (Eroica), commencée en 1803, à la symphonie n° 8 (1812), est souvent qualifiée de décennie héroïque. La troisième symphonie fut composé dans l'esprit de la révolution française, et de Bonaparte, que Beethoven admirait, mais lorsque Bonaparte se fit couronner Empereur) Beethoven arracha la page titre de sa symphonie, et changea la dédicace pour y inscrire "Symphonie à la mémoire d'un grand homme".
La surdité croissante qu'il avait remarquée pour la première fois en 1789 suscita chez lui un sentiment d'isolement social de plus en plus fort. À l'automne de 1802, il rédigea son célèbre Testament de Heiligenstadt. Beethoven atteignit le sommet de sa gloire vers 1814. Après la mort de son frère cadet en 1815.
Devenu totalement sourd vers 1818, Beethoven communiqua dans ses dernières années au moyen de ses Carnets de conversation sur lesquels les visiteurs écrivaient ce qu'ils avaient à dire, lui-même répondant oralement. Mais son «ami et confident!» Anton Schindler n'hésita pas à falsifier certains passages des Carnets. Dans les années 1820, la gloire de Rossini porta ombrage à celle de Beethoven. La création de la Neuvième Symphonie en mai 1824 n'en fut pas moins un grand triomphe personnel. Beethoven mourut à Vienne, et plusieurs milliers de personnes suivirent son convoi funéraire.