Les grands paradigmes de la sociologie.
On considère souvent Durkheim comme le père de la sociologie, nous serons ici fidèle à cette tradition, à juste titre car c’est la meilleure entrée en sociologie.
I- La tradition holiste :
On peut soit avoir la sociologique descendante : holisme, soit la sociologie ascendante : individualisme.

Avec le holismeà le nom important sera celui de Raymond Boudon. Commençons par cette sociologie descendante qui correspond aux paradigmes holistes. Avec l’individualisme on est dans la logique du contrat social, que l’on trouvera par exemple chez Montesquieu consiste en une fable qui dit qu’à l’origine les individus vivaient isolés et qu’un jour ils ont abandonné cet état de liberté naturelle ou une partie de cet état pour faire société à condition bien sûr que cette société leur garantisse ce qu’on appelle aujourd’hui les droits de l’Homme. Chez Rousseau et Montes ce contrat social est optimisme, pas chez Hobbes. Pour Durkheim il s’agit dans le contrat social d’une inversion de ce qu’a pu être l’homme à ses débuts.

Comment un homme isolé aurait-il pu survivre à tant de maléfices dans une nature hostile ? Il n’a pu survivre justement que parce qu’il était protégé par le groupe. Ainsi il faut renverser la logique tenue jusque-là et dire que l’individu naît de la société et non pas l’inverse. A l’origine il y a eu ce qu’on appelle la harde humaine. Ce renversement de perspective amène à repenser complétement les rapports de l’individu à la société en un mot cela conduit à repenser complétement la condition humaine. Jusqu’à Durkheim, le centre de la réflexion sur la nature humaine passe par le libre arbitre, avec Durkheim il faut revenir sur terre, les faits sociologiques sont des choses. A-t-il dit cela ou a-t-il seulement dit qu’il faut traiter les faits sociaux comme des choses ? Il est vrai que Durkheim utilise plus souvent l’expression « comme des faits sociaux » mais il écrit aussi à d’autres moments « les faits sociaux sont