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Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques, notamment sur la peine de mort (En 1829, la publication du livre de Victor Hugo, Le Dernier Jour d'un condamné relance le débat. L'abolition de la peine de mort est débattue, puis rejetée par les parlementaires français qui discutent régulièrement de la question depuis 1791, mais ne mettent jamais l'abolition en pratique), l’école ou l’Europe, des récits de voyages et une correspondance abondante.
Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position qui le condamneront à l’exil pendant les vingt ans du Second Empire.
Ses années théâtre
De 1830 à 1843, Victor Hugo se consacre presque exclusivement au théâtre, mais publie néanmoins des recueils de poésies : Les Feuilles d'automne (1831), Les Chants du crépuscule (1835), Les Voix intérieures (1837), Les Rayons et les Ombres (1840).
Exemple : LES FEUILLES D’AUTOMNE
Extraits de ces textes :
Ce siècle avait deux ans
« Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte.
Et du premier consul déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit. »
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées : (Soleils couchants)
« Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeur obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forets où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes.
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne