889ba2202e91c89b68194c8b4e2336d6 Bac L Philo La Religion
I. INTRODUCTION
La position de la philosophie à l’égard de la religion pourrait sembler des plus évidentes. Espace privilégié de la réflexion et de la remise en question, la philosophie se défierait naturellement de la religion, de ses dogmatismes et de ses préceptes rattachés au principe de la foi. Pourtant leurs rapports est bien plus complexe, et ils peuvent se mesurer autour de trois axes principaux :
-
D’une part, nonobstant le voile d’austérité et de rigorisme dont on les recouvre généralement, les religions sont elles-mêmes porteuses d’une certaine philosophie, et les textes qui les fondent se prêtent à une diversité de lectures et d’interprétations.
-
D’autre part, certains philosophes n’expriment pas d’acrimonie radicale à l’encontre de la croyance religieuse. Ici cette dernière vaut principalement comme exigence morale, et la nature divine se pense dans la perspective de recherches ontologiques.
-
Enfin, les principaux théoriciens s’érigeant contre la religion, fustigent en fait chez elle précisément le voile d’obscurantisme que d’aucuns lui ont fait porter.
C’est à ces ambivalences et à ces ambigüités que s’attachera le développement de cette fiche de révision. II. LA FOI ET LA RAISON
Dans cette première partie il ne s’agit pas tant d’informer le fait religieux comme étant d’obédience philosophique, ce qui dépasserait le cadre imparti par le programme philosophique de terminale, que de s’intéresser à des philosophes ou des théologiens dont l’œuvre prend considérablement appui sur la foi et l’adhésion à des courants de religions établies.
1. Saint Augustin
Chez Saint Augustin (354-430) le principe d’évangélisation s’accompagne d’une singulière réflexion sur la question du sujet, sur la question du Moi. En effet, si tout une part de l’acception commune de la chrétienté se focalise sur la stricte acceptation des enseignements religieux, tel n’est pas le cas ici.
Sans que la démarche de Saint Augustin ne s’assimile à de