Séance 3 : Lecture analytique : Marivaux p174
Chez Marivaux les pièces s’appuyait sur des constructions parallèles : une même situation était vécut par les maîtres et par les valets. Arlequin et Lisette sont des imposteurs. Ils sont comme le Frontin et la Lisette, sauf qu’eux leur sincérité les oblige à lever le masque.
1) Une scène vivante et inscrite dans l’action.
Dans un premier temps la scène est relativement dynamique (certaines répliques sont stichomythiques), d’abord Arlequin envisage ses aveux (confère les apartés) et tenir d’y préparer Lisette. Puis e sont les aveux d’Arlequin au quel répondent dans une troisième partie ceux de Lisette. Ça se conclu par la réaction d’Arlequin. La première réaction de Lisette est de montrer qu’elle est outrée ou de le feindre. Quant à Arlequin il mime les mêmes réactions dans les mêmes circonstances. La symétrie des situations se retrouve jusque dans la construction des répliques. Nous avons donc un parallélisme qui vient souligner l’identité et le même statut social des deux personnages. Les didascalies ne portant que sur la hauteur de voix porte sur la dualité des personnages qui ont tous les deux quelque chose à cacher. Ils sont véritablement en représentation. Par principe le public en sait toujours davantage que les personnages. Les nombreux apartés qui jouent sur la double énonciation permettent au public de ne rien ignorer des mensonges de Lisette et
Arlequin ; ce qui lui donne un recul pour mieux appréhender la réaction de l’autre. La supériorité du public justifie qu’il veuille en savoir encore plus, d’où sa curiosité. Les spectateurs ici comprennent avant Lisette les sous-entendus d’Arlequin. Autre exemple à la ligne 34, le public est complice du rire de
Lisette dont Arlequin ne comprend pas la cause. A la fin de l’extrait le public est le témoin et le complice d’une nouvelle supercherie, la dernière réplique relance l’intérêt du spectateur.
2) Un éloge de la simplicité
Arlequin dans sa manigances, une fois dans