9 LEtat et les religions France et Royaume Uni
En France, en 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen laisse l’entière liberté de culte. Ainsi la religion catholique n’empêche plus l’exercice d’une fonction publique.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les religions sont de plus en plus remises en cause au profit des sciences exactes, et du rationalisme. Nombreux sont les hommes politiques contre l’idée d’Etat confessionnel et méfiants quant à la place des religions dans la société.
Le Royaume-Uni tente de s’émanciper de la religion anglicane* et s’ouvre aux autres religions présentes sur le territoire. Dans les Ouvriers européens en 1855, Frédéric le Play, homme politique français, constate que les ouvriers anglais perçoivent la religion comme un privilège. En effet, la pratique du culte demande un certain niveau de vie (habit du dimanche, vocabulaire avec le « Queen’s english »), et beaucoup d’ouvriers ne savent pas dans quelle religion ils ont été élevés. Contrairement à la France, il est possible que plusieurs religions dominent au Royaume-Uni. Ainsi, le catholicisme et le protestantisme dominent en Ecosse et en Irlande ce qui pousse le Royaume-Uni à établir une législation plus ouverte vis-à-vis de cette multiplicité.
Nous verrons donc comment l’Etat a modifié la place des religions en France et au Royaume-Uni.
I- Ouverture de l’Etat face aux religions ● 15 juillet 1801 : Signature du Concordat entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Ce traité ratifie que les hommes d’Eglise doivent être payés par l’Etat, la charge de l’enseignement primaire est donnée à l’Eglise et les évêques sont nommés conjointement par l’Etat et le pape. La religion catholique est également reconnue religion majoritaire des Français.
● 8 mai 1816 : Loi Bonald : Abrogation du divorce par la Chambre des députés. Le mariage est considéré comme un poison révolutionnaire. La royauté veut rendre au mariage toute sa dignité dans l’intérêt de