Abolition de la peine de mort
Au XIXe siècle, Victor Hugo utilise son statut d’homme politique et sa notoriété d’écrivain pour influencer l’opinion publique ; il déclare : Vous écrivez en tête du préambule de votre constitution : "En présence de Dieu", et vous commenceriez par lui dérober, à ce Dieu, ce droit qui n'appartient qu'à lui, le droit de vie et de mort !" Il relance ainsi le mouvement abolitionniste et publie L’Echafaud, poème contre la peine de mort ; mais il échoue à faire passer l’abolition totale alors que le gouvernement abandonne la peine de mort en matière politique.
En 1937, le gouvernement supprime la publicité des exécutions, mettant fin aux « exécutions spectacles », à cause de l’hystérie de la foule lors de l’exécution de Weidmann, accusé du meurtre de cinq femmes. Tout au long du siècle, les intellectuels continus à dénoncer la peine de mort sans aboutissement.
Le 29 novembre 1972, Claude Buffet et Roger Bontems sont exécutés pour avoir pris trois personnes en otage dont deux sont retrouvées égorgées. Robert Badinter qui est alors avocat s’engage, à travers de nombreux procès dans un combat passionné en faveur de l’abolition de la peine capitale. Ainsi en 1977, Patrick Henry, accusé de l’enlèvement et du meurtre d’un enfant, échappe à la guillotine grâce à la plaidoirie de Robert Badinter, qui fait de ce procès celui de la peine de mort.
En mai 1981, François