« La guerre n’est point une relation d’homme à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats… La fin de la guerre étant destruction de l’Etat ennemi, on a le droit d’en tuer les défenseurs tant qu’ils ont des armes à la main, mais aussitôt qu’ils les posent et se rangent cessent d’être ennemis, ils deviennent simplement homme et on a plus de droit sur leur vie. »
Jean Jacques Rousseau.
Expliquez et commentez.

Ce que nous nommons aujourd’hui « droit international » est un ordre juridique dont les premiers éléments ont commencé à apparaître à la fin du Moyen âge et s’est construit au milieu du XVIIe siècle avec sa structure fondamentale de droit interétatique. L’apparition du droit international est liée à l’émergence de relations internationales entre États. Relations qui peuvent être pacifiques ou conflictuelles. Jean-Jacques Rousseau est de cet avis lorsqu’il affirme, pour ce qui est des relations conflictuelles, que : « La guerre n’est point une relation d’homme à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats… ». Dans cette considération des Etats comme seuls acteurs des rapports à l’échelle mondiale, il excluait totalement les individus. En poursuivant en ces termes dans l’énonciation de ce principe : «… La fin de la guerre étant destruction de l’Etat ennemi, on a le droit d’en tuer les défenseurs tant qu’ils ont des armes à la main, mais aussitôt qu’ils les posent et se rangent cessent d’être ennemis, ils deviennent simplement homme et on a plus de droit sur leur vie ». C’est donc dire que loin d’être anarchique comme l’imagerie populaire l’aurait pensé, la guerre jouit d’une normativité dont le citoyen et le soldat disposent chacun de droits et de devoirs. Au vue de ces définitions attenantes,