Accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règle de vie ?
Pour définir le désir le plus simplement possible, nous pourrions nous reporter aux propos de Platon qui affirme que : « Le désir est l'expression d'un manque ». Exemple : je ne peux désirer une deuxième télévision si j’en ai déjà une qui me satisfait. Le désir devient alors synonyme de souffrance et impose au sujet de combler ce dernier. Le désir, c'est ce qui anime principalement la vie quotidienne de l'Homme. Celui-ci s'efforce ainsi, sans relâche d'assouvir ses besoin et de nourrir ses passions. Satisfaire tous ses désirs devient alors un moyen de libération : un homme qui satisfait tous ses désirs n’éprouvera aucune souffrance aucune tristesse, au contraire, il éprouvera du plaisir du bonheur à chaque fois : il cherche à fuir la douleur, et assouvir ses désirs devient une tendance naturelle pour avoir accès au bonheur. Or une bonne règle de vie justement a pour but de procurer du bonheur, de permettre à l’homme d’avoir accès au bonheur ! il serait donc juste de penser qu’assouvir ses désirs est une bonne règle de vie.
Néanmoins, doit-on satisfaire tout ses désirs ? Doit-il désirer naturellement assouvir ses derniers même lorsque ceux-ci sont contraires à sa raison ?
I Valeur du désir
1) Définition du désir
Pour comprendre la valeur du désir, il nous faut d'abord préciser ce qu'est le désir, ce qui nous permettra de préciser pourquoi il semble bien que nous devions le satisfaire.
Le désir est la recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait être source de satisfaction. On ne désire que ce qu'on n'a pas. Le désir s'accompagne donc du sentiment d'un manque, d'une privation. Si l'objet de notre désir est difficilement accessible, ce sentiment de manque peut devenir souffrance, douleur. On comprend, dans ces conditions, que satisfaire ses désirs c'est mettre fin à cette souffrance. Satisfaire tous ses désirs devient alors un moyen de libération : un homme qui satisfait tous ses désirs