Accomplir tout ses désirs est-ce une bonne règle de vie?
[...] Notre vie d’humain, notre vie en collectivité nécessite le respect de règles, de conventions, de lois qui, le plus souvent, ne vont pas dans le sens de nos désirs. Il serait alors périlleux d’aller dans le sens de la satisfaction, du plaisir à outrance. Descartes propose même comme étant le plus raisonnable : de changer nos désirs, plutôt que l’ordre du monde sinon notre vie sociale serait impossible. Ainsi, imposer comme règle de vie le fait d’accomplir tout nos désirs n’est pas raisonnable mais relève de l’utopie. [...]
[...] Pour cela, étudions la citation de Malebranche qui fait remarquer que les plus grandes choses de l’histoire humaine sont le fruit de passions Autrement dit, un désir insatisfait, n’étant pas mis au rebus mais étant constamment à l’esprit de celui qui ne peut le satisfaire est un véritable moteur de l’action. Le désir entraîne la pensée et la pensée a pour but l’action. L’individu passionné, animé de désir pour une chose ou un être semble souvent adopter des comportements au-delà du raisonnable. Son désir le pousse à se dépasser, à aller au-delà des limites. De là, l’Homme animé de désirs ne se contente pas de survivre, il se projette dans l’avenir, ne vit que par projection du plaisir à venir ; ainsi l’Homme vit. [...]
[...] Cet accomplissemenbt est-il une condition sine quae non de la vie ? Car finalement nous pouvons nous interroger pour savoir si réellement nous pouvons satisfaire nos désirs et dans quelle mesure cela est-il possible ? L’Homme comme tout être est sujet à des besoins, sa survie nécessite le sommeil, boire, manger Nous pouvons qualifier ces besoins de naturels, la carence en est le manque. Cependant, il faut distinguer les besoins des désirs ; vouloir manger est une chose, désirer des mets délicats en est une autre.