Acf situation liban 2006
Audelà des morts, des blessés et des dégâts matériels, chaque fois qu’une guerre commence, les ressources de milliers de familles disparaissent. Un an après le dernier conflit avec Israël, les agriculteurs et les éleveurs du sud du Liban essaient toujours de récupérer leurs terres. La violence toujours présente et la fragilité structurelle d’un pays en instabilité politique permanente font planer de manière récurrente l’ombre de l’insécurité alimentaire sur des milliers de familles de paysans. Emigrer, est pour beaucoup la seule solution.
LIBAN : les victimes, un an après
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1 – Les conséquences humanitaires du conflit
La dernière guerre contre Israël a coûté au « Pays du Cèdre » la vie de plus de 1000 personnes, un million de déplacés et 9,4 milliards de dollars de dégâts matériels. Les moyens de communication ont retransmis la catastrophe en directe. Aujourd’hui les télévisions et les reporters sont revenus au Liban pour rendre compte des regains de violence dans les camps palestiniens dans le nord du pays. Tout le monde est d’accord pour pointer ce petit territoire (10 452 mètres carrés) comme un des points brûlants de la planète.
Même si les coups de feu ont cessé, de lourdes séquelles subsistent.
Mais ceux qui, comme Action contre la Faim Espagne, travaillent chaque jour avec les personnes menacées par la faim dans le monde, savent que les guerres continuent bien après que les accords de cessezlefeu aient été signés. Chaque jour, même si les victimes sont hors du champs de bataille, la guerre s’installe dans les foyers 2,3,…20 mois après que les armes se soient tues, ruinant les récoltes, détruisant le bétail, endeuillant les familles… Action contre la FaimEspagne travaille dans la région de Marjayoun, au sud du pays, peu de temps après le début du conflit. Au début une opération