Activité bancaire mesurée par les banques
Après plusieurs années de forte progression, les résultats des banques françaises, mesurés à l'aune de leur produit net bancaire, fléchissent à partir de 2007, en raison principalement des premières répercussions de la crise des subprimes. Ce fléchissement laisse place à une contraction en 2008, avec l'aggravation de la crise financière. La valeur ajoutée du secteur bancaire, telle que mesurée par la comptabilité nationale, reste plus inerte : à prix courants, elle continue de progresser en 2007, et même en 2008.
La divergence n'est pas nouvelle, mais elle s'est inversée sur la période récente : de 1995 à 2006, les banques faisaient au contraire état d'une croissance de leur produit net bancaire beaucoup plus forte que celle de la valeur ajoutée. Le paradoxe n'est toutefois qu'apparent : il résulte des cadres d'analyse respectifs (encadré). La comptabilité nationale retient au sein de la valeur ajoutée ce qui relève de la production de services bancaires, qui seule contribue au PIB. Or, ce sont d'autres éléments qui expliquent la forte croissance des résultats bancaires jusqu'en 2006 et leur repli en 2008 : revenus financiers d'une part, plus ou moins-values sur les actifs détenus ou échangés par les banques d'autre part (graphique 1).
Graphique 1 - De la valeur ajoutée des banques à leur produit net bancaire
Sources : Insee, comptabilité nationale et Banque de France.
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Le poids des banques dans le PIB est resté stable au cours du temps
Selon les définitions de la comptabilité nationale, les banques contribuaient à hauteur de 2,7 % à la valeur ajoutée française en 2008. Pour procéder à des comparaisons internationales, il faut considérer un niveau plus agrégé incluant l'ensemble des sociétés financières, y compris notamment les sociétés d'assurance, les entreprises d'investissement et les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).