Addictions
Avec l’addiction, on est dans une forme de relation tyrannique, envahissante, extrême et dangereuse. On a affaire à ce que l’on appelle une pathologie de la liberté. L’addiction est une perte de liberté de s’abstenir. Je ne peux pas faire autrement que de pratiquer ce comportement qui me procure du plaisir, me soulage d’une malaise mais entraîne en même temps des conséquences négatives. L’addiction est une vraie souffrance. Les gens qui sont dans l’addiction voudraient bien arrêter ce comportement qui les envahit, dont ils sont conscients des conséquences négatives, mais ils n’y arrivent pas seuls.
On n’est pas "addict" du jour au lendemain et n’est pas "addict" "qui veut". C’est un processus long.
N’est pas "addict" "qui veut". Le docteur Claude Olivenstein, qui a fondé l’hôpital Marmottan, disait que la personne toxicomane était "la rencontre d’un produit, d’une personnalité et d’un moment socio-culturel" : le moment socio-culturel est la révolution informatique que nous vivons depuis quelques années, il faut sans doute qu’il existe une certaine vulnérabilité chez la personnalité concernée, le produit doit avoir des propriétés addictogènes, comme les MMORPGs, les jeux de rôles en ligne massivement multi-joueurs. Un exemple est Everquest, que l’on a bientôt appelé "Never rest" ("jamais de repos").
C’est surtout en Asie, et particulièrement en Corée où les compétitions de jeux vidéos