Adolphe et rené
Adolphe, enchainé dans une relation amoureuse dont il est incapable de se défaire. Nous montrerons que « La fin d’un amour », extrait du chapitre final, constitue, comme souvent chez les romantiques, le dénouement malheureux d’une relation inévitablement vouée à l’échec. À cet effet, nous verrons le rôle fatidique joué par la nature, le caractère tragique de la mort d’Ellénore ainsi que la condamnation irrévocable du héros à la solitude.
Tout d’abord, dès le début du passage étudié, la nature apparait comme le signe avant-coureur du destin. Ainsi l’auteur présente-t-il un paysage hivernal, froid, immobile et qui semble éteint, à l’image de la relation amoureuse qui s’achève. En effet, la présence d’un champ lexical multipliant les mots et expressions renvoyant à la nature, tels que « hiver » (l. 1), « grisâtre »
(l. 2), « cesser de réchauffer » (l. 3), « froid » (l. 4), « arbres sans feuilles » (l. 9-10), « aucun souffle » (l. 10), « aucun oiseau »
(l. 10), « immobile » (l. 11), « herbe glacée » (l. 12) et « calme » (l. 13), témoigne de l’immobilisme du décor et laisse présager la fin imminente qui va suivre. De plus, on trouve, dès les premières lignes de l’extrait, une comparaison doublée d’une personnification
(« le soleil semble éclairer tristement la campagne grisâtre, comme s’il regardait en pitié la terre qu’il a cessé de réchauffer » (l. 1-2)) qui pousse l’analogie jusqu’à humaniser la nature en la montrant capable de compassion et de résignation, ce qui intensifie d’autant l’effet dramatique associé à la rupture prochaine. On comprend donc aisément que la désolation du