Affaire Dreyfus

En septembre 1894, un document –un bordereau- proposant de livrer des secrets militaires français est dérobé à l’ambassade d’Allemagne à Paris par les services du contre-espionnage français. Ce bordereau révèle la présence d’un traître au sein de l’état major français. Un enquête bâclée conduit à l’arrestation du capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne. Celui-ci fut arrêté suite à une seule et unique preuve : une similitude au niveau de l’écriture du bordereau. Accusé d’espionnage, Alfred Dreyfus est donc condamné en décembre 1894 par un tribunal militaire à la dégradation et à la déportation sur l'île du Diable, en Guyane.

Deux ans plus tard, il fut prouvé que le jugement était fondé sur des documents falsifiés et l'on eut de sérieuses raisons de penser qu'un officier criblé de dettes, le commandant Walsin Esterhazy ( 1847-1923 ), était le vrai coupable. Celui-ci, après un simulacre de procès, fut néanmoins acquitté. C'est alors que Georges Clémenceau, en 1898, publia dans son journal, l'Aurore, un article d'Emile Zola intitulé " J'accuse ", qui faisait peser contre l'état-major de très lourdes charges et demandait la révision du procès. Il apparut de plus en plus clairement que certains militaires, cléricaux et antisémites s'efforçaient d'empêcher cette révision. L'Affaire devint politique et partagea la France en deux camps : Les dreyfusards (personnes convaincues de l’innocence de Dreyfus et qui prônent les droits de l'homme et la notion de justice) et les antidreyfusards (personnes croyant Dreyfus coupable et qui prônent l'honneur de l'armée et le bien fondé de l'état). De plus, cette affaire faillit ébranler la république car l'opinion internationale s'indignait de l'injustice commise. On vit apparaître de nombreux conflits entre citoyens mais aussi au niveau politique.
De nombreuses personnes telles que Anatole France (un écrivain français) puis Jean Jaurès (homme politique français) défendirent Dreyfus avec ardeur. En