Affaire dreyfus
Le 6 octobre 1894, la Section de statistique (service de renseignements de l'armée) soupçonne le capitaine Alfred Dreyfus d'être l'auteur d'un bordereau manuscrit non signé adressé à l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne en France et relatif à l'envoi de documents secrets. Le bordereau avait été intercepté le mois précédent à l’ambassade d’Allemagne, par une femme de ménage dans le bureau de l'attaché militaire, ce qui prouvait qu’un traître livrait des informations militaires. Le général Mercier, ministre de la guerre, informe le Président de la République Casimir-Perier et le président du Conseil qu'il tient le coupable. Alfred Dreyfus achevant une période de deux années de stage, est convoqué pour une inspection générale au ministère de la Guerre où il se rend en civil. En raison des soupçons pesant sur celui-ci, le commandant Armand du Paty de Clam lui demande d'écrire une lettre. Au cours de la dictée, le 15 octobre, il est arrêté sur ordre du général Mercier et accusé de haute trahison. Il proteste de son innocence et est incarcéré à la prison du Cherche-Midi. Le commandant du Paty de Clam écrit au chef d'État-major, que la preuve devant servir de fondement à l'arrestation de Dreyfus est fragile.
Le 3 novembre, ouverture de l'instruction judiciaire contre Dreyfus. Le 28 novembre, le général Mercier fait constituer par le chef de la Section de statistique, et son adjoint un dossier sur le capitaine Dreyfus essentiellement composé de faux. Il fait état dans la presse de preuves accablantes contre Alfred Dreyfus. Il estime que la culpabilité de Dreyfus est « absolue, certaine ». Le 22 décembre, Alfred Dreyfus est reconnu coupable de haute trahison par le premier conseil de guerre permanent du gouvernement militaire de Paris, présidé par le colonel Maurel, auquel un « dossier secret » fabriqué de toute pièce a été communiqué lors de la délibération à l’insu de