Affaire omar raddad
Une victime : Ghislaine Marchal, riche, veuve, sauvagement assassinée en 1991 dans sa villa des Alpes-Maritimes. Sur les lieux du drame, des inscriptions en lettres de sang: « Omar m'a tuer ». Le jardinier de la victime s'appelle... Omar Raddad.
Reconnu coupable, emprisonné pendant plus de 7 ans, puis gracié, il clame toujours son innocence...
Le dimanche 23 juin 1991, le corps de Ghislaine Marchal est retrouvé par les gendarmes dans la cave d'une dépendance de sa villa, sur les hauteurs de Mougins, dans les Alpes-Maritimes.
Pour accéder à la dépouille, les gendarmes doivent enfoncer une porte fermée de l'intérieur. Un tube métallique glissé sous l'ouverture et un lit pliant posé contre le battant en bloquent l'accès.
Dans la pièce, Ghislaine Marchal gît dans son sang. Le corps de l'héritière de la sociétéMarchal, équipementier automobile, porte des traces d'une rare violence : le crâne est fracassé, la gorge entaillée, un de ses doigts est sectionné, et le corps est transpercée de dix coups de couteau.
Sur la scène de crime, un premier message écrit sur la porte de la cave avec le sang de la victime: « Omar m'a tuer ». Une seconde phrase inachevée, presque illisible, « Omar m'a T », est retrouvée plus loin, sur une autre porte. Ghislaine Marchal a t-elle livré dans un dernier souffle, avec son sang, le nom de son assassin ?
Ces inscriptions lancent les enquêteurs sur les traces d'Omar Raddad. Depuis six ans, Ghislaine Marchal emploie ce jardinier marocain de 29 ans. Interpellé quatre jours après le meurtre, dans sa maison à Toulon, il est inculpé d'homicide volontaire et écroué à la maison d'arrêt de Grasse. Durant son interrogatoire, Omar Raddad n'a de cesse de clamer son innocence.
Les charges contre Omar Raddad sont lourdes. Au cours du procès qui se tient à la cour d'assises de Nice, deux experts en graphologie affirment que Ghislaine Marchal est bien l'auteur des inscriptions désignant le jardinier comme le meurtrier. Les