3e Renoir.
HISTOIRE DES ARTS.

L'affiche rouge, une affiche de propagande.

a) ARTISTE.

Cette affiche a été commandée par la police allemande.
Elle appartient au mouvement «guerrier», de la guerre.

b) CONTEXTE.

Le 21 février 1944, 23 membres d'un groupe de FTP-MOI (francs-tireurs main d'oeuvre immigrée), résistans communistes accusés d'être des «terroristes», furent exécutés au mont Valérien (à Suresnes). Leur chef était un résistant d'origine arménienne, Missak Manouchian (36 ans), communiste.

c) OEUVRE

Le titre de cette œuvre, qui est une affiche, est «l'affiche de propagande» ou «l'affiche rouge».
Cette affiche est un montage de photos et de textes évocateurs.
Le rouge évoque le sang, mais aussi le communisme, cible de la propagande des Allemands et de Vichy, et le noir évoque la mort. Ces derniers donnent une connotation morbide à cette affiche.
Les photos de 10 membres du groupe Manouchian sont disposées en triangle, pointe en bas; elles forment une flèche qui suggère que ce qui est dans la partie supérieure de l’affiche a pour conséquence ce qui se trouve dans la partie inférieure. Ces photos, en médaillons, sont les portraits des « terroristes » qui ont des mines défaites, sinistres, cheveux en bataille de certains, de nature à effrayer, mais en réalité ils sont marqués par l’épuisement et les tortures ;Les légendes des portraits mentionnent le nom (pas de prénom pour refuser l’aspect affectif) ; la nationalité (ce sont des étrangers), 7 d’entre eux sont juifs, pour 2 d’entre eux on mentionne que ce sont des communistes (Espagnol « rouge », communiste italien) ; on fait la liste des faits dont ils sont coupables (attentats, déraillements).
Un sort particulier est réserve à Manouchian « chef de bande » (comme un vulgaire criminel) qui est le seul pour lequel on donne le nombre de morts et de blessés (150 morts, 600 blessés).
En dessous de la pointe du triangle, 6 clichés d’actes « terroristes » (déraillements de train, corps criblé