Affiche rouge
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de la capitale. Elle fut éditée par un organisme collaborateur qui agissait pour le service de propagande allemand.
L’affiche veut montrer l’image de la Résistance selon l’occupant et le régime de Vichy : des « terroristes apatrides », une « armée du crime » dressée.
Analyse graphique
La construction de l’affiche sert un discours simple et efficace, fait pour marquer les esprits. Le choix des couleurs participe de la volonté de capter, de loin, l’oeil des passants. Au rouge, couleur du sang, des « crimes commis », mais aussi du communisme, répond le noir symbole de mort et de violence.
Deux textes ou bandeaux structurent la composition :
-Une question : « Des libérateurs ? »
-Une réponse : La libération par l’armée du crime.
La composition :mise en page agressive, sensée susciter la peur du passant.
Dix portraits d’hommes en noir et blanc sont dans des médaillons cerclés de noir sur fond rouge. Leur disposition dessine une flèche, dont la pointe s’achève sur le visage du chef, Missak Manouchian. Retouchées pour masquer les traces de torture, ces photos évoquent délibérément celles de détenus de droit commun. La flèche ainsi créée désigne à son tour six photos illustrant les accusations retenues contre les résistants : assassinats, caches d’armes, déraillements et autres actions de sabotage. Des légendes, enfin, indiquent le nom, la nationalité…et l’appartenance au peuple juif.
Les membres du groupe Manouchian sont enterrés dans le cimetière d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, où une stèle a été érigée en leur mémoire.
Celestino Alfonso , Espagnol, 27 ans -Joseph Boczov , Hongrois, 38 ans - Ingénieur chimiste -Georges Cloarec, Français, 20 ans -Rino Della Negra, Italien, 19 ans -Thomas Elek, Hongrois, 18 ans – Étudiant- Maurice Fingercwajg , Polonais, 19 ans Spartaco Fontano , Italien, 22 ans Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans -Emeric Glasz