Afrqiues noires, roland pourthier
L’ensemble sous-continental de l’Afrique subsaharienne (ASS) est composé de 48 Etats. Peuplement noir : dénominateur commun. Diversité des paysages, des sociétés, des techniques d’exploitation du milieu, des expériences historiques, des cultures locales, des dynamiques de mondialisation inégalement actives : 829 millions d’habitants actuellement. La plupart de ces pays sont les plus pauvres du monde. Pauvreté persistante, dégradations de l’environnement, instabilité politique, guerres civiles, famines, sida. Nature, climats, histoire et séquelles du colonialisme sont accusés. Mais des faux a priori sur cet espace. Sédiments d’une modernité déposée par l’Europe qui posa cependant des blessures à panser. Diffusion des modèles exogènes de progrès, ambivalence avec la domination politique. I) Un continent en crise ?
Crise lourde, tenace : aboutit à « l’afro-pessimisme ». Sécheresse (Sahel ou Ethiopie), guerre et ses misères, famine, déplacements de populations, sida ; et méconnaissance des pays, il a fallu attendre un génocide pour faire connaître le Rwanda. Nature rude, luxuriante, abritant une faune extraordinaire. Avènement de l’Afrique du Sud avec Mandela. Mais ce n’est ni un lieu de violences tribales, ni un zoo grandeur nature. Mutations s’accélérant mais ses manifestations brutales masquent les dynamiques les plus profondes. René Dumont se demande « où va l’Afrique » car la violence inquiète. Il est des analyses désespérantes. Mais ce continent deux fois et demi plus grand que l’Europe est pluriel. * Un continent, des Afriques
Le Sahara constitue une barrière même s’il n’entrava jamais ses relations transfrontalières. Jusqu’à l’arrivée des européens, l’ASS ignora l’écriture et la roue ; tous utilisaient par exemple la houe, excepté l’Ethiopie. 24 271 000 km2. Mauritanie et Soudan marginales du fait de leur position ; de même que l’Afrique du Sud multiraciale. Sinon population surtout noire. Diversité de paysages,