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Longtemps dominé par les échanges des biens physiques, le commerce mondial réserve de plus en plus d’importance aux échanges de services, reflétant ainsi la forte évolution de la contribution de la production des services au PIB des principales nations commerçantes et traduisant, également, d’importantes mutations dans les métiers mondiaux et dans les habitudes de consommation.
L’importance de la question des services dans le débat économique contemporain découle de leur évolution remarquable et de leur contribution importante à la croissance économique de pays durant ces dernières années. Les analyses économiques récentes abordant ce domaine et les négociations internationales accordent, de plus en plus, de l’intérêt à l’étude des activités de services et à leur développement.
Cette importance reconnue, la communauté internationale a voulu cadrer les relations commerciales en matière de services dans un accord similaire à celui conclu, sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en matière d’échanges de marchandises : l’Accord général sur le commerce des services entré en vigueur en janvier 1995, avec, en perspective, la libéralisation progressive des échanges de service à l’échelle mondiale, dans un domaine ou les règles sont encore plus complexes et les intérêts plus divergents.
Depuis plusieurs années, le débat sur la libéralisation a été orienté vers le commerce des marchandises avant que des tentatives de libéralisation du commerce des services n’apparaissent, entre le début et le milieu des années 80, lorsque l’idée d’intégrer des règles relatives au commerce des services, dans le système commercial multilatéral, a été évoquée par certains pays développés qui ont voulu créer un cadre multilatéral régissant les échanges des services.
Les pays en développement se sont opposés, au début, à cette idée estimant qu’un tel cadre pourrait nuire à la capacité des gouvernements de poursuivre des objectifs de politiques nationale et