Agir moralement est ce necessairement lutter contre ses désirs ?
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Il va dans la nature de l’homme d’être constamment submergé de désirs, il n'en a jamais assez et c'est pour cela que « le désir est l'essence même de l'homme » comme l'affirmait Spinoza. Avec tous ces désirs que l'homme a en lui, il est presque impossible qu'il n'y en ait aucun d'immoraux et par conséquent, la plupart des morales iraient contre ces désirs. C’est ainsi que le désir, du domaine des passions, prend le dessus sur la morale, du domaine de la raison. Bien que la morale oblige parfois l’homme à aller contre ses désirs, ces derniers ne peuvent-ils cependant pas être associés à une certaine sagesse? En effet, le désir n’est-il pas un moyen pour l’homme d’accéder au bonheur et à une certaine paix intérieure ? Si le désir est l’attirance pour un objet quelconque mais également l’inspiration en l’amour, alors ce bonheur, fruit du désir, agirait pour le bien être de l'homme, c'est à dire agirait moralement. De plus, le désir peut, au même titre que la morale, permettre d'atteindre la sérénité. En effet, si nous redéfinissons le désir comme celui de satisfaire uniquement ses besoins naturels, le désir n'a-t-il pas pour fin la paix de l’âme (ataraxie)?
Par ailleurs, Ce sujet soulève des mots clefs importants : agir, ici synonyme d’entreprendre, insiste sur l’idée d’une action produite par l’homme. Nécessairement, synonyme de forcément est un adverbe employé ici pour marquer une idée d’obligation, de nécessité. De plus, le désir semble être un des mots clef notamment par son sens. En effet, un désir est, de par sa définition, l’ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui nous poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. La morale, définit comme un ensemble de normes étant censées diriger les actes de l'homme en société et cela en vertu d'un ordre établit, semble alors s’opposer au désir et soulève ainsi le paradoxe de ce