Agriculture au senegal
Un Peuple – Un But – Une Foi
Projet de loi d’orientation agricole.
Exposé des motifs
L'idée selon laquelle le développement de l'agriculture est le principal moyen de favoriser la croissance de l'économie sénégalaise, et donc le progrès social, est admise jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Cette unanimité est loin d'être négligeable puisque cette idée a été rarement mise en œuvre jusqu'à présent dans les pays en développement au Sud du Sahara.
La réforme de l’agriculture sénégalaise nécessite courage, obstination et persévérance, notamment parce que l'amélioration du sort des agriculteurs (la majorité de la population active) conduit à une réorganisation progressive de la production agricole, des filières et des marchés. Naturellement, plus cette politique sera acceptée et relayée au niveau de l'Afrique toute entière et auprès d'organisations internationales, mieux cela vaudra.
La meilleure façon de concrétiser la volonté du Sénégal de mettre en œuvre une nouvelle politique agricole est de proposer à l’Assemblée nationale de voter une loi d'orientation à long terme (10 à 20 ans) constituant un plan national de développement de l'agriculture sénégalaise.
A travers cette démarché, il s’agit d’améliorer la compétitivité de l'agriculture sénégalaise, afin qu'elle soit capable à terme de rivaliser avec celle des autres pays sur les marchés mondiaux. Cet objectif nécessite quelques conditions dont la première est de sécuriser le revenu des producteurs sur une période suffisante permettant d'améliorer la qualité de leurs productions, d’augmenter les investissements et de conquérir des marchés, tant aux niveaux national qu’international.
Pour sécuriser l’agriculture et l’élevage, il est nécessaire de fixer un cadre durable pour l'activité agricole et agroalimentaire. Cela suppose en particulier que le problème foncier soit résolu, et que les efforts de formation soient confirmés et programmés, avec les moyens financiers