Agriculture
L’agriculture suisse est régie par une loi spéciale et une soixantaine d’ordonnances.
En effet, quelques années après la fin de la 2e guerre mondiale, qui vit la Suisse confrontée au rationnement de l’alimentation, le Parlement fédéral vota en 1951 une loi sur l’agriculture. L’objectif du législateur était le maintien d’une vigoureuse population paysanne et l’encouragement d’une agriculture productive, afin de garantir l’approvisionnement de la population en temps de crise. Mais cette agriculture administrée par l’Etat, avec son cortège de prix garantis et de prise en charge obligatoire, ne tarda pas à produire des surplus dont la mise en valeur se révéla extrêmement onéreuse.
Au cours des années 1990, on corrigea complètement le tir. Les subventions liés à la production furent remplacées par des paiements directs versés pour indemniser un certain nombre de prestations. Berne supprima les garanties de prix et de prise en charge, si bien qu’aujourd’hui, le prix des produits agricoles est déterminé en fonction de l’offre et de la demande. Les paysans ne reçoivent un soutien financier de la Confédération que s’ils satisfont à de sévères exigences en termes d’écologie te de détention des animaux. Ils ne sont donc plus seulement des producteurs de denrées alimentaires au sens propre du terme, mais aussi les responsables de la préservation des bases naturelles de la vie et de l’entretien du paysage cultivé. L’agriculture moderne est donc toute entière régie par le principe de la multifonctionnalité.
Mais la politique agricole ne va pas pour autant être exclue des préoccupations du monde politique. La globalisation des marchés et le rapprochement européen figurent en tête de liste des préoccupations