Aide sur "cest plus fort que moi"
* excuse : C’est une justification ou une échappatoire : c’est une raison apportée pour se disculper ou pour se soustraire à une obligation. * plus : d'avantage, un surcroît, un supplément. * force : a) Principe de puissance ou d'action. b) Par opposition au droit: recours à la contrainte pour faire respect un pouvoir illégitime. c) Droit du plus fort: conception qui fait reposer l'autorité du chef sur sa supériorité physique. d) Fort: qui possède la force au sens fort ou au figuré. Opposé à faible.
Termes du sujet:
Excuser: Libérer du poids de la responsabilité; pardonner: "Ce n'est pas moi, c'est l'autre que moi, par exemple une tendance, un besoin, un instinct..."
MOI (n. m.) 1. — Désigne le sujet en tant qu'il se pense lui-même. 2. — Idée que se fait de lui-même un individu quelconque. 3. — (Psychan.) Instance de la seconde topique freudienne (opposé au ça et au surmoi), le moi (das Ich) dépend des revendications du ça et des impératifs du surmoi ; il apparaît comme un facteur de liaison des processus psychiques et représente le pôle défensif de la personnalité.
Approche:
1. Il faut d'abord analyser le sens global de cette expression. « C'est plus fort que moi » : c'est ce qu'on dit non pas lorsqu'on se heurte à des forces extérieures supérieures à la nôtre, mais à une force interne. D'où le statut problématique de l'adjectif démonstratif « ce » (c'est plus fort que moi »). Comme si nous voulions dire : ce qui me fait agir est en moi mais n'est pas moi, ou plus exactement : est en moi sans que je m'y reconnaisse, sans même que je le veuille, alors même que je veux faire ou penser le contraire. En ce sens, la question pose évidemment le problème de l'inconscient (que Freud appelle significativement le « ça »). Ce que signifie l'expression « c'est plus fort que moi », c'est qu'il existe des pensées ou des actes que le sujet conscient et volontaire que je suis n'assume pas : je pense, mais ça pense en moi, malgré moi,