Aimez-moi donc, marie de ronsard
Introduction :
« Aimez-moi donc, Marie » est un poème extrait du recueil la continuation des Amours, dédiée à Marie. Le thème de l'amour est fréquent dans la poésie de la Pléiade. Ainsi, Ronsard s'exprime à travers différents recueils à des femmes aimées. Après une jeune aristocrate, Cassandre Salviati, et avant les sonnets à Hélène, un ensemble de poèmes est dédié à une jeune paysanne, Marie. Ronsard, né en septembre 1524 au Château de la Château de la Possonnière et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme, est un poète français qui appartient au mouvement de la Pléiade et de la Renaissance. Dans ce sonnet en alexandrins, à partir d’une anagramme de son prénom, le poète invite la jeune fille à aimer. Cette invitation se complète d’une réflexion plus générale, révélatrice d’une conception de l’amour. Cette dualité caractérise l’inspiration de la Pléiade. Les deux quatrains expriment pour l’essentiel l’expérience privée de l’amour avec Marie, les deux tercets la généralisent en proposant une réflexion globale sur le thème de l’amour, cependant que la chute reprend et dépasse à la fois ce qui est personnel et ce qui est général. Dans ce poème, nous allons nous demander comment, derrière le lyrisme amoureux apparemment personnel, se dessine une conception plus générale de l’amour ? Nous étudierons d’une part une invitation à l’amour, d’autre part du lyrisme personnel à une conception philosophique de l’amour et enfin l’inspiration de la Pléiade.
Conclusion : L’étude de ce sonnet permet de concevoir la complexité de la poésie de Ronsard et la diversité de son inspiration. La simplicité du ton, perceptible dans l’invitation initiale, a souvent été comprise comme un effort du poète pour se mettre à porter de la jeune paysanne à laquelle il s’adressait. On y a vu aussi parfois une réponse aux critiques de ses contemporains qui lui reprochaient de faire une poésie trop artificielle. Il convient sans doute de