Aimé césaire
Aimé Césaire faisait partie d'une famille de sept enfants; son père était fonctionnaire et sa mère couturière. Son grand-père fut le premier enseignant noir en Martinique et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire; elle enseigna très tôt à ses petits-enfants la lecture et l'écriture. De 1919 à 1924, Aimé Césaire fréquente l'école primaire de Basse-Pointe, dont son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France. En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier pour entrer en classe d'hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec qui il noue une amitié qui durera jusqu'à la mort de ce dernier.
Ancien maire de Fort-de-France, Aimé Césaire a été député de Martinique pendant près de 50 ans. C'est en 1939, dans son célèbre recueil «Cahier d'un retour au pays natal» qu'il fait une entrée fracassante en poésie, employant pour la première fois le terme de «négritude» , désignant par ce terme la conscience d'être noir. Le sénégalais Léopold Sédar Senghor a assuré que c'était Césaire qui a inventé ce mot mais ce dernier préférait parler de «création collective». Infatigable promoteur de l'autonomie, et non de l'indépendance, de la Martinique, Aimé Césaire a été de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.
Entré en politique avec le soutien du Parti communiste qu'il quittera en 1956, il devient maire de Fort-de-France de 1945, à 32 ans à peine, poste qu'il conservera jusqu'en 2001. Il est député de 1946 à 1993 puis président du Conseil régional de Martinique. Il quitte, en 2005 la vie politique et la présidence du Parti progressiste martiniquais (PPM) qui revendique l'existence d'une communauté historique martiniquaise et veut jouer le jeu de la