Aire asiatique
Avec 10% de croissance du PIB par an, la Chine, à elle seule, illustre bien la fulgurante ascension de l’Asie Orientale. Essentiellement animé par Japon, Singapour, Taiwan, la Corée du Sud et la Chine Bleue, l’espace continental de l’Asie de l’Est bouscule les équilibres géoéconomiques et géopolitiques aux échelles régionales et mondiales. Bien qu’il n’intéresse qu’une partie du continent, on parle même de « miracle asiatique », c’est aussi, qu’a été employé pour la première fois de concept de NPI, « Nouveau Pays Industrialisé ». En effet, concentrant 2 milliards d’habitants, la façade pacifique eurasienne est rapidement devenue un centre économique et culturel qui s’inscrit de plus en plus dans le processus de la Mondialisation. Mais, dans quelle mesure peut-on parler d’une aire de puissance ? Quels sont les acteurs et les fondements de la puissance d’Asie de l’Est ? Quels en sont les limites, les signes d’unité, de diversité et les perspectives d’avenir ?
L’Asie Orientale s’impose d’abord par son poids démographique. Avec seulement 12% des terres émergées, elle n’en abrite pas moins du tiers de l’humanité. C’est traditionnellement, une aire de forte densité, près de 3 fois celle du monde. Elle est d’ailleurs le premier foyer de peuplement de la planète, le centre de gravité du monde. En raison des politiques de limitation des naissances et de l’élévation des niveaux de vie, la croissance exponentielle démographique du territoire tend néanmoins à se stabilisée. Mais, à l’instar de la ville-monde de Tokyo qui compte 30 millions d’habitants ou de Shanghai qui en totalise 23 millions, les hommes s’installent dans les métropoles littorales ou plénières et délaissent