Alain pensée n'est pas croire
Tout d’abord, Alain introduit sa réflexion en évoquant ces hommes qui possèdent cette pensée, qu’il qualifiera par la suite. Il écrit que en nous-mêmes, nous ne pouvons nous empêcher d’avoir ce sentiment d’admiration ; "un fond d’estime […] une secrète admiration" (l.1) : un sentiment non dit, qui échappe à notre contrôle et qui est rarement avoué, "pour des hommes qui mettent en jeu leur propre vie" (l.1-2), c’est-à-dire prennent le risque possible, un risque qui tient du hasard, de perdre leur vie. Ce sentiment est mis en exergue par "des hommes qui" (l.1) : qui éloigne ces hommes de "nous", "leur propre vie" (l.2) : c’est-à-dire un engagement uniquement personnel, qui ne met pas en jeu la vie des autres, et "sans espérer aucun avantage" (l.2) : qui montre un renoncement qui amène une sorte de "pureté" à cet engagement. De plus, cette admiration est la conséquence, et parfois la cause, d’un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ces hommes : "nous ne sommes point fiers" (l.2) : nous, hommes ordinaires, qui ne mettons pas notre vie en jeu ; un sentiment confirmé par la suite par la