Alain pensée n'est pas croire

1457 mots 6 pages
Alain, philosophe du XXème s., se questionne ici sur la vraie nature et valeur de la pensée de ces hommes qui engagent leur vie-même pour défendre cette pensée à tout prix. D’après Alain, cette pensée est fanatique et par conséquent n’est pas une pensée réelle mais une passion. Il commence, de la ligne 1 à 4, par introduire son questionnement à propos de ces hommes engagés, puis, de la ligne 4 à 10, il tente de comprendre quelle est la nature de cette pensée et de la définir, enfin, de la ligne 10 à 15, il oppose cette pensée fanatique à la pensée réelle pour enfin tirer une conclusion sur ce qu’est vraiment cette pensée fanatique. Ce qui peut permettre, à n’importe quelle époque, de remettre en question la valeur de cette pensée, donc notre admiration pour ces hommes qui la défendent au prix de leur vie, mais aussi de notre possible engagement passionné, pris sans réflexion.

Tout d’abord, Alain introduit sa réflexion en évoquant ces hommes qui possèdent cette pensée, qu’il qualifiera par la suite. Il écrit que en nous-mêmes, nous ne pouvons nous empêcher d’avoir ce sentiment d’admiration ; "un fond d’estime […] une secrète admiration" (l.1) : un sentiment non dit, qui échappe à notre contrôle et qui est rarement avoué, "pour des hommes qui mettent en jeu leur propre vie" (l.1-2), c’est-à-dire prennent le risque possible, un risque qui tient du hasard, de perdre leur vie. Ce sentiment est mis en exergue par "des hommes qui" (l.1) : qui éloigne ces hommes de "nous", "leur propre vie" (l.2) : c’est-à-dire un engagement uniquement personnel, qui ne met pas en jeu la vie des autres, et "sans espérer aucun avantage" (l.2) : qui montre un renoncement qui amène une sorte de "pureté" à cet engagement. De plus, cette admiration est la conséquence, et parfois la cause, d’un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ces hommes : "nous ne sommes point fiers" (l.2) : nous, hommes ordinaires, qui ne mettons pas notre vie en jeu ; un sentiment confirmé par la suite par la

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