Alain robbe-grillet : biographie
C’est l’éditeur parisien, Jérôme Lindon, qui accepte le premier, avec grand enthousiasme d’ailleurs, de publier ses romans pour les éditions de Minuit. Le Voyeur obtient, dès sa sortie en 1955, le prix des Critiques grâce au soutien des écrivains Georges Bataille, Jean Paulhan et Maurice Blanchot. En revanche, ce roman déchaîne la chronique dans Le Monde, sous la plume de l’académicien Emile Henriot. Lent, énigmatique, répétitif et déroutant, expérimental en tout cas, Le Voyeur est tout de même vendu à 10 000 exemplaires la première année de sa sortie en librairie.
Parmi ses romans, ce sont Les Gommes (1953) et Le Voyeur (1955) qui ont marqué indéniablement l’ensemble de son travail littéraire. Les Gommes est souvent présenté comme l’archétype même du roman robbe-grilletien. Ce roman mais aussi l’ensemble de ses œuvres peuvent se concevoir tel le cheminement d’un protagoniste menant sa vie selon une trajectoire circulaire, le ramenant en apparence à son point de départ. Pourtant, malgré la ressemblance des situations initiale et finale, le destin se trouve inéluctablement modifié par cette trajectoire.
Les Gommes, roman policier ou conte métaphysique, comme aime à s’y interroger Bernard Dort dans la revue Les Temps Modernes en 1953 ? Il est