Pas de nouveau numéro un mondial des télécommunications. La fusion de Lucent, actuel numéro un mondial, à Alcatel, numéro cinq du secteur ne se fera pas.
Dans un premier temps, les dirigeants de Lucentavaient accepté que le nouvel ensemble qui aurait cumulé 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires, loin devant Nortel et Ericsson, soit contrôlé par le groupe français à hauteur de 58%. Les principaux postes devaient également revenir aux Français et Serge Tchuruk aurait pris la présidence du nouvel ensemble dont le nom restera inconnu. Coup de théâtre hier soir, les responsables deLucent auraient "pris conscience" qu'il ne s'agissait pas d'une fusion d'égal à égal mais d'un simple rachat.

Alcatel et Lucent réagissent à des informations de la presse américaine, selon lesquelles le groupe français va racheter son concurrent américain pour plus de 13 milliards de dollars. Le groupe issu de cette fusion vaudrait en Bourse près de 33 milliards de dollars, puisque Alcatel pèse près de 20 milliardsde dollars et que Lucent affichait jeudi soir sur le New York Stock Exchange une capitalisation de 12,6 milliards.
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Une fusion entre les deux groupes avait déjà été envisagée il y a cinq ans. Elle s'était soldée par un échec, notamment en raison des difficultés économiques rencontrées à l'époque par les deux entités. Annoncée comme une fusion d'égal à égal, l'opération s'apparenterait en réalité à une absorption de l'américaine par la française. Il s'agit sans doute de ne pas éveiller les susceptibilités outre-atlantique.
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Par Pierre Suard, PDG d'Alcatel Alsthom de 1986 à 1995.

Alcatel-Lucent vient d'annoncer le départ prochain de son président, Serge Tchuruk, et de son directeur général, Patricia Russo. Comment s'explique cette issue pitoyable de la fusion entre