ALCOOLS
Alcools, Apollinaire
I) Biographie de l’auteur
Guillaume Apollinaire, il passe une partie de son enfance en Italie avant d’être amené par sa mère sur la Côte d’Azur. Ils mènent alors avec sa mère et son frère une vie plutôt dissolue, mais il suit tout de même des études, entre le lycée de Monaco, celui de Cannes, et enfin celui de Nice.
C’est cette période qui va lui procurer le goût de la lecture et celui des amitiés cosmopolites.
A Paris, il collabore à plusieurs journaux littéraires avant de créer sa revue, Le festin d’Esope, (1903-1904),. S’en suit une période faste en rencontres et en écriture, puisqu’il devient en 1907 l’ami de Picasso, de
Derain, et participe avec Salmon et Max Jacob aux discussions du «
Bateau-Lavoir » sur le cubisme en gestation. Il écrit la même année des romans érotiques publiés sous le manteau, tout parce qu’il a besoin d’argent que parce qu’il a le goût pour la littérature « libre » : Les onze mille verges, Les exploits d’un jeune Don Juan. Il choisit alors de vivre exclusivement de sa plume, et finit par rencontrer Marie Laurencin, avec qui il formera le couple le plus légendaire du Montmartre d’avant-guerre.
Apollinaire se met alors à écrire frénétiquement. En 1909 est publié en volume L’enchanteur pourrissant, illustré par Derain de gravures sur bois.
En 1910, c’est au tour de l’Hérésiaque et Cie (recueils de conte), puis en
1911, c’est la parution du Bestiaire ou cortège d’Orphée, poèmes illustrés par Raoul Dufy de gravures sur bois.
TEXTE COMPLEMENTAIRE
En 1913, la fin de la liaison avec Marie Laurencin coïncide avec une grande période d’engagement et d’écrits sur l’art : Peintres cubistes, méditations esthétiques, Antitradition futuriste, défense de la peinture « métaphysique » de De Chirico. Il se place alors comme le poète défenseur des avant-gardes, en lien direct avec ses nombreux amis peintres. C’est dans cette logique avant-gardiste que paraît Alcools, recueil de