Alexandre dans les satrapies supérieures
Alexandre, après l’Égypte, pénètre jusqu’aux frontières est de l’empire perse. Après Gaugamèles, il n’y a plus de grandes batailles rangées jusqu’à l’affrontement des portes perses en 330. La marche sur Persépolis est rude et éprouve fortement son armée. Le cœur de l’empire se défend vigoureusement contre l’envahisseur. Cette défense très mobile oblige Alexandre à faire des exemples, le plus célèbre demeure le pillage et l’incendie de Persépolis. Durant de longs mois, l’armée stationne dans l’ancienne capitale achéménide. Les Macédoniens hésitent encore à pénétrer plus en avant. En Grèce, Sparte conteste l’autorité de la Macédoine et d’Antipater. Une nouvelle guerre éclate. Athènes, par l’intervention de Démosthène, évite de s’engager trop hâtivement. Si Sparte réussit à prendre la ville de Mégalopolis, en 330, la révolte s’effondre face à Antipater. La victoire d’Antipater sur Sparte autorise enfin Alexandre à reprendre sa marche et à entamer une nouvelle phase de sa conquête, en pénétrant dans les hautes satrapies perses. Le roi macédonien s’applique à pacifier chaque tribu, cité opposée à sa présence.
C’est précisément sur ces événements que Plutarque (v. 46-v. 120), biographe et moraliste grec, auteur des Vies des hommes illustres, écrit. Né à Chéronée, en Béotie, Plutarque étudia à Athènes ; il voyagea beaucoup, peut-être en Égypte. Cet historien romain du Ier siècle est de culture grecque(ce qui pourrait expliquer sa complaisance envers le personnage d’Alexandre). Ayant occupé des postes à responsabilité et étant un penseur accompli (néoplatonicien), son œuvre n’en est pas moins moraliste. Son ouvrage le plus célèbre s’intitule : « Vies parallèles». Les Vies parallèles comme les Vies des personnes illustres (dont est issu l’extrait) sont intéressantes non seulement du point de vue historique, mais aussi parce qu'elles constituent des études de caractère qui, par le biais d'anecdotes et de citations,