Dans sa pièce Lorenzaccio, Musset a voulu dénoncer la société française à travers celle d'Italie. C'est pourquoi il a choisit le régne des Médicis pour incarner la situation de la France en 1830. En effet l'Italie est asservit au duc Alexandre de Médicis, souverain tyrannique, privant les Florentins de toutes libertés.

I) Une identité historique :

Le personnage d'Alexandre de Médicis est emprunté à l'Histoire. Alexandre de Médicis est né à Florence le 22 juillet 1510 et mort à Florence le 6 janvier 1537. Laurent II de Médicis reconnut Alexandre comme son fils illégitime. Cependant de nombreux historiens croient plutôt que son père biologique était le cardinal Jules de Médicis, futur pape Clément VII. Sa mère était une domestique noire du nom de Simonetta da Collavechio, une femme africaine,surnommée la Cléopâtre italienne pour sa très grande beauté. Alexandre était donc mulâtre. Il fut à la tête de Florence de 1531 jusqu'à son assacinat par Lorenzo de Médicis, son cousin, le 6 janvier 1537.

II) Un personnage de contrastes :

Alexandre de Médicis est au centre de l'intrigue, il apparaît pour la première fois dans l'acte I scène 1, c'est d'ailleurs lui qui dit la première phrase de la pièce, « Qu'elle se fasse attendre encore un quart d'heure, et je m'en vais. Il fait un froid de tous les diables ». Il n'apparait pas dans toutes les pièces cependant on parle tout le temps de lui.
Le duc était un beau jeune homme, il manie avec finesse les armes et ne perd pas une occasion de se battre ou d'admirer des combats ( Acte 1 scène 4 : il pousse Lorenzo à se battre : « Laissez faire, laissez faire. Allons, Renzo, je veux te servir de témoin – qu'on lui donne une épée ! ».
Alexandre ne prend pas au sérieux son rôle de duc, il passe son temps à s'amuser, et faire de nouvelles conquêtes, nous savons qu'il entretient une liaison avec la Marquise ( il s'en lasse déjà : Acte II scène 4, le duc remarque Catherine, tante de Lorenzo. « Bon, bon, mais pense à la