Alexandre Dumas, Histoire d'un mort racontée par lui-même
Les écrits fantastiques de Dumas se ressentent des mouvements occultistes du début du XIXème siècle qui s'opposent au développement de l'esprit scientifique et au «positivisme« qui en résulte. En France comme en Allemagne, l'irrationnel est prêché avec une sensibilité différente liée au romantisme donnant une nouvelle perception du monde. Hugo, Nodier, Balzac, Nerval ont été marqués par ce courant, comme Dumas2. Dans l'extrait de Les Mille et Un Fantômes 3 qui nous est proposé, un médecin est longuement opposé à partisan du surnaturel qui se double d'un expérimentateur, comme le faisaient les occultistes de l'époque. Les références à Hoffmann sont fréquentes, et Astic propose des rapprochements pertinents avec Edgar Poe, écrivant à la même époque.Comme lui, dans Histoire d'un mort racontée à lui-même, Dumas est fasciné par ce qui se passe après la mort et attiré par les impressions qui peuvent naître d'un tel passage. L'enterrement d'un vivant ou ce qui se produit dans les parties séparées du corps lors d'un crime ou institutionnellement par la guillotine suscitent des réflexions renouvelées. L'animation de la mort stimule Dumas. Dans les nouvelles d'horreur comme Le Quarantième Ours, les morts-vivants ou fantômes ne sont pas nécessaires, la