Alexandre Le Grand
Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine à partir de 336 av. J.-C., il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie.
La notoriété d’Alexandre s’explique principalement par sa volonté de conquête de l'ensemble du monde connu. Cette aspiration, à la fois illusoire et pourtant presque réalisée, avant qu’il ne meure subitement à l’âge de trente-deux ans, a pour conséquence — durant un temps très court — une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient.
L’héritage d’Alexandre, marqué par sa volonté de fusionner les cultures grecque et orientale, est partagé entre ses généraux pour former les différents royaumes et dynasties de la période hellénistique.
Alexandre est né à Pella, la capitale du royaume de Macédoine, le 20 ou le 21 juillet 356[1]. Il est le fils de Philippe II de Macédoine et d’Olympias, princesse d’Épire, sa troisième femme[2]. Par sa mère, il est le neveu d’Alexandre le Molosse roi d’Épire[3], un territoire qui se situe de nos jours entre la région grecque d’Épire et le sud de l’actuelle Albanie[4]. Sa mère donne naissance, en 355 à une fille Cléopâtre[5].
Une légende, connue dès l'Antiquité, affirme qu’Olympias n’a pas conçu Alexandre avec Philippe, qui avait peur d’elle et de son habitude de dormir en compagnie de serpents[6], mais avec Zeus. Alexandre se sert de ces contes populaires à des fins politiques, faisant référence au dieu plutôt qu’à Philippe quand il évoque son père. Une autre légende datant du iiie siècle, d’origine égyptienne celle-là et