Je voudrais d’abord vous présenter mes excuses pour mon absence de jeudi et vendredi derniers. Mais comme je vous l’ai déjà souvent dit, je ne maîtrise pas mon emploi du temps, depuis trop longtemps déjà. Je me suis retrouvé, dans l’incapacité de me libérer. Ces difficultés expliquent aussi le caractère inabouti de ce texte que je n’ai pas le temps de reprendre à moins de vous l’envoyer avec trop de retard. « L’objet de l’histoire est par nature l’homme. Disons mieux : les hommes. Plutôt que le singulier favorable à l’abstraction, le pluriel, qui est le mode grammatical de la relativité, convient à une science du divers…Le bon historien, lui, ressemble à l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier… « Science des hommes » avons-nous dit. C’est encore beaucoup trop vague. Il faut ajouter : « des hommes dans le temps ». L’historien ne pense pas seulement « humain ». L’atmosphère où sa pensée respire naturellement est la catégorie de la durée…Or, ce temps véritable est, par nature, un continu. Il est aussi un perpétuel changement. De l’antithèse de ces deux attributs viennent les grands problèmes de la recherche historique ». MARC BLOCH, extraits du chapitre un d’Apologie pour l’histoire, Paris, A. Colin, réédition de 1974 (préface de G. Duby) ÉVALUATION Pour ce dernier exercice, la moyenne de classe est de 9,65, ce qui est très encourageant. La première raison est liée à la difficulté des sujets. J’ai choisi, volontairement, des sujets difficiles. Dans mon esprit, ils correspondent à celui qui avait été inventé l’an dernier au concours, « l’autorité » ! Pourquoi ? Parce que ils exigent tous les deux de connaître des notions générales (nation, nationalisme, nationalité) qui ne sont pas « dans » notre programme, mais sont des notions fondamentales pour tout celui qui étudie les XIXe-XXe siècles (et essaie de les comprendre autant que faire se peut) ou parce que l’intitulé « violence », « mutations », est très