Algérie face à la mondialisation
La difficile transformation du système bancaire en Algérie
Fatima-Zohra Oufriha
Introduction L’économie de marché ne peut fonctionner correctement encore moins enregistrer une croissance sans un système monétaire et financier performant. Ce constat brut a pu être généralisé par certains auteurs pour qui le sous-développement économique de beaucoup de pays est lié à leur sous-développement financier (P. Hugon 1996). La forte corrélation entre croissance et existence d’un système monétaire financier performant, en particulier dans les pays émergents, montre que cette relation, sans être causale, n’en occupe pas moins un rôle central dans les ingrédients qui permettent le développement. Le rôle de ce dernier consiste à assurer de façon efficace une double fonction économique en vue de régler au mieux le problème du financement des activités économiques. La première consiste dans l’approvisionnement de l’économie en moyens de paiement fiables et acceptés par tous (aspect monétaire). La seconde consiste dans sa capacité à mobiliser toutes les formes d’épargne et de les allouer de façon efficiente au secteur productif (entreprises), à mettre en adéquation les caractéristiques de l’épargne et des épargnants (ménages) et donc des agents à excédents avec les besoins et les caractéristiques des agents à déficits (entreprises, État...) (l’aspect financier). Pour cela, il lui faut mettre sur le marché des instruments de circulation de la monnaie et des produits de placement reconnus et acceptés par tous. Si le rôle de fournisseur de signes monétaires et de leur circulation incombe au système bancaire uniquement ; le rôle d’intermédiation et de transformation des ressources peut être conjointement assuré avec des institutions financières spécialisées du marché financier (lorsqu’il existe). Ce dernier, dont la Bourse est l’illustration la plus forte, constitue le lieu où s’offrent et se demandent des titres de propriété (actions, obligations, etc.) représentatifs